Concarneau - Ville Bleue

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Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

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Restauration de la Ville-close - Pour que le cœur de Concarneau continue de battre

Joyau historique, facteur irrésistible d’attractivité, chère au coeur des Concarnois, la Ville-close est un monument bien-vivant qui nécessite soins, entretien, et vagues de rénovation : les chantiers s’y succèdent et entrent désormais dans le cadre d’une convention signée avec l’État.

Dominée par son emblématique beffroi, la Ville-close, dans tous les sens du terme, est au coeur de la cité. Historique et géographique d’abord, c’est sur cet îlot sur lequel elle repose que s’est fondée Concarneau. Affectif ensuite, même pour les habitants qui jouent les blasés et semblent ne plus la remarquer.
Économique enfin, car elle génère un million de passages touristiques chaque année. Cernée par les ports de pêche et de plaisance, elle se situe aussi au centre physique des activités navales et maritimes de la ville.
Animée toute l’année, la Ville-close joue son rôle de coeur battant, vibrant, et fait partie des organes vitaux de Concarneau.
Son pouls est certes rythmé par le va-et-vient presque incessant des touristes qui visitent ruelles et fortifications, mais aussi par l’activité de ses commerçants et le mouvement de sa petite centaine d’habitants permanents. Les nombreux événements qui s’y déroulent contribuent eux-aussi à intégrer le monument au centre de la vie quotidienne et culturelle. Car la Ville-close n’a rien d’une ville-musée ni d’un lieu figé dans le temps : ateliers divers, expérimentations ludiques, murder parties, concerts, expositions, spectacles…, sont mis en place par le service Culture ou organisés par les partenaires associatifs qui investissent le carré des Larrons, le Petit- Château, ou la Chap’L.
La municipalité prend grand soin de ce joyau qu’elle considère comme essentiel, à l’instar de ces artistes qui se sont mobilisés contre la décision des édiles, en 1898, d’en démanteler les fortifications pour construire les quais, en obtenant le classement des remparts au titre des Monuments historiques (en savoir plus ->).
Depuis, bien d’autres édifices de la Ville-close ont rejoint les prestigieuses - et protectrices - listes des Monuments historiques. L’ancienne caserne Hervo, qui abrite le Musée de la Pêche, et sa chapelle Notre-Dame-du-Portail ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques* en 1926, comme tout récemment la Poudrière en 2019, tandis que l’Abri du marin, au Passage, pourrait les rejoindre sous peu. Le fort du Cabellou a été classé en 1962 et a bénéficié d’une première restauration dans les années 2000.

LA CONVENTION

De nombreux travaux ont été exécutés afin de conserver à la Ville-close son caractère historique. La charge cependant est financièrement lourde et la Ville a signé, le 3 septembre dernier, une convention** avec l’État qui va lui permettre de mettre en place un programme d’entretien du patrimoine architectural sur le long terme.
Cette convention-cadre de restauration permet à la Ville d’anticiper les travaux à réaliser et de prévenir les dégradations des bâtiments, et aux services de l’État, par intermédiaire de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), de réserver les crédits en fonction du « programme pluriannuel d'intervention » qui établit un montant prévisionnel et un échéancier des travaux, mis en place au moment des engagements mutuels pris par les deux parties.
Les subventions allouées peuvent atteindre 50 % hors taxes sur les études (DRAC) et jusqu’à 70 % sur les travaux (25 % de la DRAC, 25 % du Département et 20 % de la Région). Le soutien de l’État conditionnant en grande partie l’apport des subventions régionales.
Établie sur cinq ans, la convention est révisable tous les ans au niveau financier aussi bien que calendaire, les aléas climatiques, surtout en bord de mer, étant susceptibles d’infliger des dégradations imprévues aux édifices anciens.

LES TRAVAUX PROGRAMMÉS

Accompagnés par les services municipaux concernés (Techniques, Urbanisme et Patrimoine), l’architecte des bâtiments de France (ABF), le délégué à la Fondation du patrimoine et le maire ont effectué une visite des lieux, en septembre 2018, afin d’établir un bilan des travaux déjà réalisés*** et un diagnostic de l’état des bâtiments. Ce dernier a permis de prioriser les prochaines opérations de restauration à mener jusqu’en 2024, pour un montant de 3,745 millions d’euros****.
Dix bâtiments, dans et hors les murs, feront l’objet d'une rénovation complète ou partielle exécutée par des entreprises spécialisées. Les piliers du ravelin, l’un des lieux de passage les plus fréquentés de Bretagne, vont être traités en priorité entre septembre 2020 et avril 2021 (825 000 euros). L’accès à la Ville-close sera donc temporairement modifié mais pas fermé.
Puis suivront les tours au Chien, de la Fortune et du Gouverneur. La rénovation de la Poudrière sera envisagée en prévision d’une ouverture au public (530 000 euros). Sont également programmés la rénovation du beffroi (240 000 euros), la remise en état de la toiture du fort du Cabellou (145 000 euros), la restauration du fronton de l’église Saint-Guénolé (140 000 euros), les travaux intérieurs de la Chap’L (180 000 euros) et enfin, la rénovation de l’Abri du marin, au Passage (860 000 euros).

*L’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (ISMH) complète le dispositif des Monuments historiques. L'« inscription » à l’ISMH est une protection des édifices présentant un intérêt remarquable à l'échelle régionale, contrairement au « classement », qui protège les monuments présentant un intérêt à l'échelle nationale.
Un bâtiment « à l'inventaire » ou « inventorié » ne désigne pas obligatoirement un monument historique et n’établit aucune protection ou périmètre de protection.
**Première ville du Finistère à signer cette convention, Concarneau est la troisième en Bretagne après Fougères et Vitré.
*** Les travaux déjà menés ces dix dernières années pour un total de 1 807 296 € HT :
- restauration de la tour du Maure entre 2013 et 2017 : 366 986 €
- réfection du quai de la Porte au Vin en 2014 : 87 010 €
- pavage de la Ville-close en 2011 : 710 000 €
- restauration de la tour du Gouverneur en 2008 : 648 290 € **** Les budgets prévisionnels sont indiqués hors subventions.



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