Concarneau - Ville Bleue

A-
A
A+
Your PHP doesn't have cURL extension enabled. Please contact your host and ask them to enable it.

Dossiers

Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

Arrêt sur image

Relance de l’économie locale, un élan collectif

Les deux mois de confinement imposés par la situation sanitaire ont fragilisé de nombreuses activités. Mais les acteurs de l’économie locale ont fait preuve d’une grande adaptabilité, et les soutiens municipaux ont contribué, pendant et après la crise, à maintenir une dynamique minimum.

Plusieurs dates auront marqué les étapes de cette crise. Celles du 11 mai et 2 juin ont levé une bonne partie des restrictions et rendu le quotidien à une quasi-normalité : les boutiques, bars, restaurants, campings… ont ainsi rouvert leurs portes à une clientèle qui pouvait se déplacer sans limite de distance. Livraisons à domicile (la mairie avait prêté l’un de ses véhicules électriques à l’Union des commerçants), « drives » dans des secteurs inattendus, menus et plats à emporter… pendant ces deux mois de confinement, les commerçants ont fait preuve d’une belle réactivité dans un contexte totalement inédit. Il a fallu ensuite reprendre un rythme suffisant pour faire face aux difficultés financières qui, malgré les mesures d’aides du Gouvernement, pouvaient impacter l’activité sur le long terme.

DES AIDES BIENVENUES
Pour soulager les comptabilités, la municipalité a exonéré les commerces des taxes sur les enseignes et les publicités extérieures, de même que sur les droits de place. Les bars et restaurants qui le pouvaient ont alors étendu leurs terrasses, gagnant ainsi en extérieur l’espace perdu à l’intérieur pour respecter les consignes de distanciation physique.
Afin de favoriser la présence en ville des vacanciers, le stationnement payant a fait place au disque horaire. « Un joli geste », pour Hélène Pérennou-Niger, coprésidente de l’Union des commerçants.
La rue Dumont-d’Urville, à peine refaite à neuf, est devenue Relance de l’économie locale piétonne le temps d’un été. « Les entreprises Marc et Eurovia ont tout fait pour que les travaux soient achevés rapidement, en plein confinement, malgré les conditions difficiles », indique Stéphanie Gouez, responsable du service Commerce Tourisme.
La rue métamorphosée, et sans voiture, a fait l’unanimité chez les commerçants riverains mais aussi chez « les clients, les habitants et les promeneurs », rapporte Valérie Cocaud, à la tête de Bruit de casseroles.
Tous se félicitent donc des décisions municipales. Certains louent également la solidarité manifestée par leur clientèle « qui a patiemment attendu plutôt que de commander sur Internet », note Valérie Cocaud, touchée par ce comportement solidaire et qui reconnaît avoir bénéficié « de l’engouement exponentiel pour la cuisine et le fait-maison pendant le confinement ».
Le discours est le même aux halles qui n’ont fermé qu’une journée le temps que tombent les consignes officielles. Les lieux ont, de plus, tiré profit de la campagne d’affichage menée par la Ville pour soutenir les circuits-courts (lire en p. 21). Les commerçants ont observé l’arrivée d’une nouvelle clientèle. « Certains Concarnois ont découvert ou redécouvert les halles », constatent Karine Sellin de Pomme de reinette, la fromagère Béatrice le Saux et la poissonnière, Charlotte Rivollier, qui réalisent leur chance d’avoir pu poursuivre leurs activités.

DES VACANCIERS… BRETONS !
Côté tourisme, les visiteurs ont été là. « Il s’est surtout agi de tourisme de proximité, voire d’hyper proximité », observe Véronique Jeannes, directrice de l’Office de tourisme. La campagne promotionnelle d’affichage annuelle que la Ville diffuse dans tout le Grand Ouest a plus que jamais joué son rôle. Une clientèle qui consomme différemment cependant et ne rapporte plus dans ses valises de souvenirs de son lieu de vacances… L’absence de clientèle étrangère, au pouvoir d’achat élevé, s’est ainsi fait sentir pour Jocelyne Brochen de la verrerie en Ville-close. « Mais le port du masque obligatoire à l’intérieur des fortifications, que j’ai moi-même imposé dès le début dans ma boutique, a aussi eu un effet négatif », constatet- elle. « C’était pourtant une simple mesure de sécurité dans un lieu très fréquenté », relève avec elle Véronique Jeannès.
Côté locatif, la population estivale a préféré le gîte à l’hôtel, l’individuel au collectif, comme l’a constaté Pierre Chauvin au camping du Cabellou : « Nous avons pourtant pris des mesures d’hygiène extrêmes dans les locaux communs », confie le directeur qui a fait dépister son personnel à la moindre alerte ! Les locations ont beaucoup souffert des annonces dans la presse nationale de la situation sanitaire du Finistère, mais aussi de l’annulation des événements comme les Filets bleus.
Au camping du Moulin d’Aurore, Étienne Delion fait malgré tout un bilan plus positif que prévu de cette saison qui se sera contentée d’être « petite à défaut d’être catastrophique ».
« Thalasso, excursions maritimes, petit train, musée de la Pêche, visites du patrimoine, carré des Larrons, etc., tous ont aussi maintenu l’offre à la clientèle malgré un protocole sanitaire drastique, reprend Stéphanie Gouez. Ce qui montre la grande capacité de résilience des acteurs économiques du commerce et du tourisme. »

> Contact
Service Commerce-Tourisme Tel. 02 98 50 38 31 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Deux questions à Jean-Claude Malo, adjoint en charge du commerce, du tourisme et du marché
Quelles sont les conséquences des mesures accordées par la municipalité aux commerçants ? La somme atteint près d'1 million d'euros. Financièrement c’est très lourd, cependant ce n’est pas une dépense mais une recette qui ne rentre pas ! Nous devions le faire pour soutenir le commerce.
Et le bilan de la saison n’est pas aussi dramatique que ne le laissaient présager les événements du printemps. Les vacanciers sont venus même s’ils ont consommé différemment. Les gens, qui aspiraient à retrouver une vie normale, ont fréquenté les restaurants, le temps clément a rempli les terrasses des cafés, mais la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle a été sensible. Un tourisme plutôt local qui a été moins porteur pour le commerce non alimentaire qui, heureusement, après un début de saison difficile, a réussi à remonter un peu la pente.
Les commerçants n’ont pas rattrapé leur chiffre d’affaires affaibli par les deux mois de fermeture. Et il ne faut pas oublier qu’ils devront bientôt régler les arriérés de charges sociales, de loyer, de remboursement des prêts.

Comment envisagez-vous l’avenir ?
Il faut être confiant. On est toujours dans l’inconnu mais on a vu fonctionner cette solidarité entre les commerçants, une solidarité que j’ai toujours constatée en 35 ans d’exercice ! Ils ont fait preuve d’une adaptabilité remarquable, se sont entraidés, conseillés… Les gens se sont montrés dignes, personne ne s’est plaint.
Tout le monde a intégré les protocoles sanitaires obligatoires et le public aussi joue le jeu dans sa grande majorité. Les vacanciers se sont déplacés, même près de chez eux, même pour des durées de séjour très courtes. C’est encourageant ! Nous avons différé quelques projets par la force des choses, mais nous avons six ans pour faire tout ce à quoi nous nous sommes engagés. Alors avançons, restons positifs et… consommons local !

Please publish modules in offcanvas position.