Le dispositif de corbeilles installées sur le littoral ne donne pas satisfaction depuis plusieurs années et plusieurs usagers nous en avaient fait la remarque :
- Les oiseaux ou autres animaux viennent se servir ou déchiqueter, les sacs posés au pied par des promeneurs ou pique-niqueurs, ce qui est un problème de salubrité publique. Cet état de fait favorise malheureusement un étalement des déchets sur les trottoirs, puis le littoral et bien sûr, les plages.
- Les débordements sont courants, là encore avec des risques pour les plages
- Des usages détournés :
◦ Les corbeilles sont ici prévues pour des petits déchets (canettes, papiers de sandwichs…) or, on y retrouve fréquemment les restes de pique-niques dans leur intégralité…
◦ Les corbeilles constituent des points de convergence qui provoquent des concentrations de sacs poubelles et autres déchets autour de celles-ci.
L’an dernier, c’est plus d’une tonne de déchet qui a été ramassée sur nos plages. Ceci n’est qu’une partie des déchets présents sur le littoral. En effet, ce chiffre ne prend bien sûr pas en compte ce qui est reparti en mer, et ce qui a pu être ingéré par les animaux.
Chaque année, à l’échelle de la planète, ce sont plus de huit millions de tonnes de déchets plastiques qui se retrouvent dans les océans. A eux seuls, ils tuent tous les ans près d’un million d’oiseaux marins, une centaine de milliers de mammifères marins et d’innombrables poissons.
Selon l’ONU, « si rien n’est fait et si on continue à ce rythme, il y a aura plus de débris plastiques que de poissons dans les océans d’ici à 2050 ».
Des recherches actuellement menées à l’Université belge de Gand dévoilent que les amateurs de fruits de mers ingèrent entre 2.000 et 11.000 fragments de plastique chaque année.
Il est donc urgent de changer notre gestion des déchets sur le littoral afin de participer à la diminution des déchets dans notre environnement naturel, et notamment le milieu marin.
Depuis plusieurs années, la Ville de Concarneau travaille sur les sujets environnementaux avec les associations environnementales et organisations naturalistes dont nous avons la chance de disposer sur la ville. Nos échanges avec Bretagne Vivante, Esprit Nature, Ansel et le Museum National d’Histoire Naturelle et les services de la Ville nous ont permis d’évaluer plusieurs solutions :
- Augmenter le nombre de corbeilles : C’est ce qui a été réalisé durant de nombreuses années sans aucune amélioration de la situation.
- Mettre des poubelles plus volumineuses : Dans ce cas, en plus du problème esthétique, nous renforçons l’attractivité des poubelles et observons des dépôts sauvages plus importants (sacs noirs, poubelles de camping-cars…), avec là encore des débordements.
Il apparaît, en fin de compte, que la manière la plus efficace et la plus simple, est de ramener ses déchets à la maison.
La Ville de Concarneau adapte donc son dispositif de corbeilles en limitant leur présence en proximité immédiate du rivage. En parallèle, nous invitons chacun à prévoir le retour des déchets et de les déposer dans les poubelles domestiques : « Je viens avec mes déchets, pour la planète, je repars avec mes déchets ! »
Il peut paraître contradictoire que la suppression de poubelles publiques favorise la propreté de notre environnement, mais de nombreuses communes littorales françaises ont choisi cette voie et désormais, les usagers ont pris l’habitude de repartir avec les déchets qu’ils génèrent. Elles ont toutes observé une évolution bénéfique pour le milieu naturel.