Concarneau - Ville Bleue

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Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

Arrêt sur image

J’aime ma ville, j’éteins ma cigarette et la jette dans un cendrier

Interview de Nathalie Delliou, animatrice de l’association Bretagne Vivante

 

Quelle est l’incidence environnementale des mégots sur les plages, dans les rues et dans la nature en règle générale ? Quelles sont les règles à respecter ?

Jeter un emballage, un mégot,… dans la rue n’est pas anodin. Celui-ci par le vent, la pluie se retrouve très rapidement dans les eaux de ruissèlement et donc  à la mer, ainsi 80 % des déchets qui s’échouent sur les plages sont d’origine terrestre.

On estime à 8 millions le nombre de mégots jetés chaque minute dans le monde, et pour exemple en 2013, 2 millions de mégots ont été ramassés sur les plages. Un filtre de cigarette met de 1 à 5 ans pour se dégrader dans la nature mais malheureusement il n’est pas biodégradable. Il est formé d’acétate de cellulose non biodégradable mais photodégradable. Sous l’action des ultraviolets, il se décomposera en petits morceaux et libérera  les substances nocives qu’il contient dans l’eau, les sols, le sable : nicotine, phénols mais aussi métaux lourds, métalloïdes et radionucléides.

La règle à respecter est très simple, ramasser son mégot dans un cendrier de poche !

 

On entend parler depuis quelques années du 7ème continent. Pouvez-vous décrire ce phénomène ? Avez-vous constaté des changements au niveau des déchets qui arrivent par la mer ?

En effet, on parle beaucoup de ce 7ème continent qui se trouve au nord-est du Pacifique, entre la Californie et Hawaï. Sous l’effet des courants marins, les déchets plastiques provenant des littoraux et des navires s’y accumulent, formant deux énormes plaques d’une superficie de plus de 3.5 millions de km2 soit 5 fois la superficie de la France sur une profondeur d’environ 30 m.

L’accumulation des déchets ne se pose pas que dans le Pacifique, sur nos plages nous pouvons aussi le constater. Jusqu’alors les débris flottants étaient détruits par les micro-organismes mais cela n’est plus le cas avec l’arrivée du fameux plastique. En effet, les plastiques constituent 90 % des déchets flottant sur les océans. C’est en filtrant l’eau que l’on découvre l’importance du phénomène : une mixture  composée de petits morceaux de plastique qui se sont fractionnés mais aussi des granulés de plastique qui sont utilisés comme matière secondaire pour fabriquer les objets en plastique, qu’on appelle « larmes de sirène ».

En certains endroits, la quantité de plastique dans l’eau de mer est jusqu’à 10 fois supérieure à celle du plancton, maillon élémentaire de la vie dans les océans. On parle alors de «plancton plastique». Malheureusement, ceux-ci se retrouvent dans toute la chaine alimentaire, on évoque souvent les sacs plastiques mangés par les tortues et entrainant leur mort, mais c’est dans toute la chaine alimentaire qu’on les retrouve : dans nos coquillages, poissons, dans l’estomac des oiseaux marins…

Sur les plages concarnoises, lorsqu’on commence à bien regarder, on trouve avec les morceaux de filets de pêche (bout vert), les mégots, une quantité importante de petites particules de plastique, dont des « larmes de sirène ».

 

Le Saviez-vous ? 

Dans le monde, 4 300 milliards de mégots de cigarettes sont jetés chaque année dans les rues ! Quand on sait qu’il faut en moyenne 12 ans pour qu’ils se dégradent complètement, et qu’un unique mégot est susceptible de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation... on mesure l’impact calamiteux de ces déchets sur l’environnement et les budgets municipaux ! 

 

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