Concarneau - Ville Bleue

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Dossiers

Attractivité touristique, qualité esthétique du cadre de vie, le patrimoine architectural d’une commune constitue un atout manifeste que Concarneau entretient désormais avec l’aide de l’État grâce à une convention.

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Périmètre de protection du patrimoine. La tour à glace face à la Ville-close

La Ville-close, l'un des sites les plus visités de Bretagne, est au coeur d'une intense activité portuaire. Depuis 1992, le règlement de la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) protège l’intégrité de ce patrimoine et de ses abords. Les projets de rénovation ou de construction à l’intérieur de ce périmètre protégé sont soumis à la validation de l’architecte des Bâtiments de France. Exemple avec un projet emblématique du port : la tour à glace.

D’un anthracite profond, la tour à glace s’intègre parfaitement, malgré ses 18 mètres de hauteur, dans le site portuaire à l’angle est de la criée de Concarneau. Utilisée par les mareyeurs et les marins pêcheurs qui s’avitaillent avant de partir en mer, cette structure est opérationnelle depuis quatre ans. « L’architecture de ce bâtiment est le fruit d’une longue réflexion commune et a fait l’objet de plusieurs réunions entre les Bâtiments de France, la Chambre de commerce et d’industrie, maître d’ouvrage, la Ville et l'architecte du projet » , précise Marc Bigot, adjoint à l’Urbanisme. « La production de la glacière privée avait du mal à répondre à la demande , se remémore-t-il. Longtemps, la CCI a été contrainte de se fournir en glace dans les ports de Lorient et de Douarnenez. Elle a finalement investi dans un nouvel équipement. »

RÉDUIRE L'IMPACT VISUEL

Mais comment concevoir un outil industriel productif qui ait le moins d’impact visuel possible sur cet espace protégé ? « Qui dit tour, dit forcément hauteur, il était impossible d'intervenir sur ce paramètre, souligne Pierre Alexandre, architecte des Bâtiments de France (ABF). Alors nous avons eu l’idée de l’affiner en épaisseur, tout en tenant compte de l’emprise des deux gros générateurs qui peuvent fournir quotidiennement jusqu’à 40 tonnes de glace. » Pour atténuer la masse, l'escalier qu'empruntent les techniciens a été dissocié du volume et un choix judicieux des matériaux a été fait. Aujourd'hui, le bâtiment s’intègre en toute discrétion dans le paysage portuaire.

DES DOSSIERS TRÈS DIVERS

Marc Bigot a souhaité instaurer une concertation entre les ser- vices, dès juillet 2014, au tout début de son mandat. Tous les mois, les responsables des services Urbanisme, Patrimoine, Commerce-Tourisme, Techniques de la Ville, le service Instruc- teur de CCA, ainsi que l’architecte et une technicienne des Bâti - ments de France se retrouvent à Concarneau, pour traiter de projets qui concernent aussi bien les particuliers que la mairie elle-même. Ces dossiers sont complexes et variés et peuvent por- ter sur un ravalement de façade, la porte d’entrée d’une maison d’habitation ou des travaux de restauration sur un monument historique... « C’est important de travailler ensemble, commente Pierre Alexandre. Certains sujets sont délicats, notre décision doit alors être bien comprise et équilibrée dans l’intérêt de chacun. »

UN LEVIER ÉCONOMIQUE

Le rythme de ces rencontres entre la mairie et l'architecte des Bâtiments de France est tel que l’adjoint à l’Urbanisme n’hésite plus à présenter à l’architecte des dossiers non obligatoirement soumis à sa validation. Tous deux sont mus par une seule et unique ambition : l’amélioration du cadre de vie des Concarnois. « Concarneau est la troisième ville du Finistère, rappelle Pierre Alexandre. Elle s’organise autour d’un port à multiples activités économiques avec, au milieu, un monument - la Ville-close - qui attire de nombreux visiteurs. Le bassin est toujours en mouvement. C’est un atout incroyable. La cité mérite que chaque projet soit de qualité. » Cette qualité patrimoniale est du reste un puissant levier économique. La plupart des commerçants de la Ville-close l’ont bien compris. Certains aménagent désormais avec grand soin les cours situées à l’arrière de leurs commerces, au pied des remparts sur lesquels déambulent de potentiels clients.

FORTE DEMANDE DE CONSEILS

Plus globalement, les habitants de Concarneau comprennent l’intérêt de la concertation. Beaucoup n’hésitent plus à demander conseil aux agents de l’Urbanisme ou aux Bâtiments de France alors même qu’ils ne résident pas dans le périmètre à protéger et qu’ils n’y sont donc pas contraints. Ils savent que le travail réalisé en amont donne à leurs projets toutes les chances d’aboutir favorablement auprès de la mairie. Car, au final, c’est bien elle qui délivre les permis de construire et donne les autorisations de travaux. « Les démarches administratives n’ont d’autre sens que d’éviter aux Concarnois de commettre des erreurs préjudiciables à notre environnement » , conclut l’adjoint à l’Urbanisme.

 

Le service Bâtiment participe à la valorisation du patrimoine de la Ville

La porte et les fenêtres de l'ancien clocher de l’église Saint-Guénolé en Ville-close sont vétustes et nécessitent d'être changées. En lien avec l'architecte des Bâtiments de France, il a été décidé de les remplacer à l'identique. Les agents du service Bâtiment de la Ville ont donc réalisé une reproduction exacte de ces menuiseries. Elles seront posées en ce début d'année.

 

 

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